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Auteur/autrice : katia

Delft

Fabrication de carreaux de Delft sur commande

GALERIE d’images : exemples de nos carreaux de Delft

L’atelier Almaviva est spécialiste de la réédition de carreaux de Delft.
Nos carreaux sont peints à la main avec les mêmes techniques artisanales qu’autrefois, ce qui leur donne le même aspect que le carrelage hollandais traditionnel.
Nous travaillons parfois dans le cadre de chantier de restauration car nous savons produire des carreaux hollandais qui ont les mêmes imperfections que les carreaux anciens.
Au fil de 20 années d’activité, notre atelier a accumulé des milliers d’images de carreaux et de panneaux décorés de Delft. Ces images peuvent servir de source d’inspiration à de nouveaux projets.
Notre salle d’exposition est à Montparnasse, dans le centre de Paris (sur RV).

delft_bateau delft_bible

Le carreau de Delft : une origine italienne

L’histoire du carreau de Delft remonte à l’an 1500 lorsque 3 potiers et peintres de majolique italiens viennent s’installer à Anvers, en Flandre. Leur art séduit d’emblée et de nombreux potiers hollandais vont se former à leur technique. Après une longue guerre pour gagner en 1648 leur indépendance sur l’Espagne, les Pays-Bas se reconstruisent et le marché du carrelage devient alors florissant.

Peuple marchand par excellence, les Hollandais vont obtenir entre les XVIIe et XIXe siècles des commandes prestigieuses pour décorer bon nombre de palais dans le nord et l’est de l’Europe, ce qui va contribuer à la renommée de leurs carreaux, de Munich à Saint-Pétersbourg en passant par le Trianon de Porcelaine à Versailles. De grands panneaux décorés sont également peints pour la décoration de palais et d’églises au Portugal, pays où les carreaux de faïence sont souvent utilisés en architecture (voir azulejos).

delft_tulipe delft_flower

Le carreau de Delft devenu célèbre dans le monde entier

Un tel succès sur une si longue période ne pouvait que susciter des vocations et les carreaux hollandais ont été largement imités.
L’histoire retiendra le nom de la ville de Delft, mais en réalité, sous ce vocable, on désigne toute la production de carreaux du nord de l’Europe : carreaux hollandais de Rotterdam, Amsterdam ou Utrecht, carreaux peints en Angleterre ou dans l’actuelle Belgique, faïence du Nord de la France (Lille ou Desvres). L’expression « carreau de Delft » désigne plus un style qu’une origine géographique. Ces carreaux représentent souvent un motif central sur un thème précis. Les plus fréquents sont : les jeux d’enfants, les fleurs, les animaux, les paysages, les bateaux, les scènes bibliques… Ces carrelages sont aussi caractérisés par la présence de 4 motifs d’angle, plus ou moins élaborés.

Le « bleu de Delft » apparaît au XVIIe siècle dans l’idée d’imiter les porcelaines chinoises. A l’origine, au XVIe siècle, on trouvait aussi bien des carreaux de Delft peints avec des polychromies chatoyantes, comme les carreaux italiens ou les azulejos espagnols et portugais.

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Azulejos

Fabrication d’azulejos artisanaux sur commande

GALERIE d’images : des exemples de nos azulejos

L’atelier Almaviva fabrique sur mesure des azulejos dans le plus grand respect de la tradition.
Nous employons des techniques artisanales traditionnelles de sorte que nos azulejos ont le même aspect que les azulejos portugais et espagnols anciens.
Nous travaillons parfois dans le cadre de chantier de restauration ; nous savons produire des azulejos qui ont les mêmes imperfections que les carreaux anciens.
Au fil de 20 années d’activité, notre atelier a accumulé des milliers d’images d’azulejos anciens qui peuvent servir de source d’inspiration à de nouveaux projets.
Notre salle d’exposition est dans le centre de Paris, dans le quartier de Montparnasse.

fabrication d'un azulejos peint à la main avec ange blanc et bleu

 

L’azulejo : un art décoratif maure né en Espagne

Le mot azulejos est d’origine arabe et signifie « petite pierre polie ». Les Maures ont occupé la péninsule ibérique entre le VIIIe et le XVe siècles ; ils y ont importé leurs techniques en matière de céramique recouverte d’émail opaque stannifère (« faïence »).
Les carreaux émaillés étaient à l’origine employés pour imiter les mosaïques romaines, assemblages de « petites pierres polies ». Au XIIIe siècle, les carreaux étaient découpés en petits morceaux et assemblés pour former des mosaïques : les alicatados. Puis a été mise au point la technique du cloisonné, permettant de peindre plusieurs couleurs sur un même carreau : les carreaux de arista et de cuerda seca. C’est une grande évolution, car le décor n’est plus formé par un assemblage de petits fragments de carreaux de faïence unis, mais est désormais peint sur des carreaux entiers.

L’Alhambra de Grenade et l’Alcazar de Séville contiennent toujours de merveilleux exemples de ces décors mauresques du XIIIe siècle.

fabrication d'un panneau d'azulejos du palais de la Fronteira avec des singes et des chats

La Renaissance italienne à Séville

Une double révolution se produit sous l’influence de la Renaissance italienne, et les azulejos tels qu’on les conçoit aujourd’hui apparaissent. D’une part, la maîtrise technique permet de peindre des décors sur un ou plusieurs carreaux de céramique, à la manière d’un tableau. C’est à dire avec un dégradé de couleurs. D’autre part, les décors évoluent pour passer de l’ornement géométrique à la figuration : scène religieuse, paysage maritime, scène galante ou mythologique, bouquet, ange, frise végétale, etc.

Le premier peintre de cette nouvelle génération est Francisco Niculoso. Peintre de majoliques venu de Pise, il s’installe à Séville en 1498. D’autres potiers italiens iront à cette même époque s’établir à Anvers, en Flandre, ville d’où cette technique du carreau émaillé décoré va s’épanouir également dans tout le nord de l’Europe (voir www.delft.fr pour l’histoire des carreaux hollandais).

azulejos du portugal peint en blanc et bleu avec un paysage et le cadre découpé

 

Les azulejos : un art décoratif devenu portugais

C’est aux XVIIe et XVIIIe siècles, au Portugal, que l’usage en architecture du carreau émaillé va connaître son apogée. Palais, églises, couvents, fontaines, façades entières, furent ornés de panneaux d’azulejos sur de très grandes surfaces. L’usage de cet art décoratif est même pour beaucoup de voyageurs un des principaux éléments de la culture portugaise.

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Moustiers

Moustiers est une petite ville du sud de la France (Alpes-de-Haute-Provence) devenue un grand centre de production de céramique. Les grands noms des fabriques de Moustiers sont les Clérissy (4 générations se succèdent de 1550 à 1783), les premiers à introduire la recette de la glaçure stannifère en 1668 ; Olérys et Laugier entre 1738 et 1776 ; puis Fouque et Pelloquin, et enfin Féraud et Ferrat jusqu’en 1830. Deux types de décors sont caractéristiques des faïences de Moustiers. D’abord les décors « Tempesta », en camaïeu de bleu, inspirés des gravures de l’italien Antonio Tempesta. Elles représentent, en général dans un médaillon central, une scène de chasse ou mythologique, entourée de festons très fins. Ensuite les décors dits à la Bérain, du nom d’un célèbre peintre et ornemaniste du règne de Louis XIV, mettant à l’honneur les grotesques ou arabesques. Ceux-ci sont peints soit en camaïeu de bleu soit en polychromie.

Jeau Berain faience Moustiers Marseilles ceramique
Plat avec un décor à la Bérain

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Pochoir

Un pochoir est une fine plaque de métal, ou une feuille de carton ou de plastique rigide, sur laquelle le dessin a été reproduit et évidé.

Pour les carreaux dont le dessin est simple, géométrique et répétitif, il peut être économique de se servir d’un pochoir comme support au dessin. Suivant la technique utilisée, le pochoir est posé soit sur le biscuit recouvert d’une glaçure, soit sur la terre crue recouverte d’un engobe, et la couleur est appliquée au pinceau dans les parties laissées vides. Si le dessin comporte plusieurs couleurs, il sera nécessaire de fabriquer plusieurs pochoirs, chacun ne servant que pour l’application d’une seule couleur. Le décor réalisé grâce aux pochoirs, le carreau peut alors être cuit.

Il s’agit d’un procédé efficace qui permet de ce fait une reproduction en série d’un motif. Cette technique a connu un énorme succès au XIXe s. dans le nord de la France ; les fabriques les plus réputées étaient celles du Beauvaisis (Oise), ou de Desvres (Pas-de-Calais). On retrouve ce type de carreaux dans la cuisine de Claude Monet à Giverny et dans celle d’Emile Zola à Médan.

pochoir pour carreau de céramique

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Niculoso

Francisco Niculoso (vers 1470-1529), dit Niculoso Pisano, est un peintre italien de majolique installé à Séville en Espagne vers 1498. Il est à l’origine du formidable développement de l’art des azulejos dès le XVIe siècle, en introduisant en Espagne la technique italienne permettant de peindre sur une glaçure stannifère blanche, comme sur un tableau. Il a ainsi peint des panneaux céramiques que l’on peut toujours admirer, œuvres signées de son nom, à Séville (chapelle de l’Alcazar, église Santa Ana de Triana, monastère de Santa Paula), ou au Rijksmuseum à Amsterdam.

Niculoso azulejo Alcazar Seville
Azulejos de la chapelle de l’Alcazar de Séville

Revenir au lexiqueRijksmuseum

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Grotesque

Le mot grotesque, qui signifie « fresque de grotte », désigne un style d’ornement de la Renaissance d’inspiration fantastique. Son origine vient de la redécouverte à la fin du XVe siècle, après plusieurs siècles d’ensevelissement, de la Domus Aurea de Néron à Rome, et en particulier de ses fresques murales en stuc décorées de personnages étranges. La résurrection de cet art antique inspira des peintres comme Raphaël pour la décoration du palais du Vatican. On parle alors en Italie de décor raphaélesque. Plus tard, en France, l’ornemaniste Jean Bérain réinterprétera ce thème de manière originale ; on parlera alors plutôt d’arabesque. Les manufactures de Moustiers, Marseille et Rouen ont produit de magnifiques faïences avec des décors de grotesques.

azulejo decor grotesque 

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Grès

Catégorie de céramique à pâte imperméable, dont la cuisson se fait à haute température (vers 1280° C). Le grès est résistant aux agressions chimiques et au gel. Ses qualités font qu’il sera plus adapté pour les carreaux revêtements de sols et pour les extérieurs. En anglais, il est désigné par l’expression stoneware, littéralement « objet de pierre ». Au reste, dans la nature le grès est d’abord une roche sédimentaire. On emploie le même terme pour désigner cette roche et une céramique résistante. Pour éviter cette confusion entre roche et céramique, on dit parfois « grès cérame ».

 

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Safavide ou Séfévide

L’art safavide ou séfévide désigne la production artistique qui eut cours sous la dynastie du même nom qui régna en Perse de 1501 à 1736.

La céramique est alors utilisée comme ornement architectural, à Ispahan notamment, devenue la capitale. De très beaux panneaux de revêtement muraux sont peints dans le style des peintures miniatures des manuscrits. Ils représentent, avec une grande poésie, et également une très riche polychromie où le jaune et le bleu sont souvent dominants, des personnages de la cour, des scènes galantes, des musiciens et des danseurs rassemblés dans des jardins… Les couleurs sont séparées par la technique de la cuerda seca, souvent appelée en l’espèce ligne noire.

Sefevide Safavide ceramique carreau

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